Invité au 28ème festival de Bulles en Loire, Vincent Pompetti revient sur l’adaptation en deux volumes de La guerre des Gaules (Vincent Pompetti, Tarek, Éditions Tartamundo, 2012).
Le prologue de La Guerre des Gaules installe d’abord un conflit armé entre gaulois et germains. Puis il se poursuit entre gaulois et… gaulois. Un parti pris historique illustré par des nuances de gris si chères à feu ce Promeneur du champ-de-mars (1) car, justement, selon lui, elles révélaient la couleur de la France – le gris profond des toits ou celui, plus heureux, de la lavande de Provence. Mais encore « le gris-vert de la Champagne, couleur cadavre de la Grande-Guerre ». Une dominante de gris qui, par le talent de Vincent, met en relief ces rouges sombres rappelant ceux du sang versé au nom du Sénat.
Aussi, le point de vu présenté ici est celui des historiens romains. Il présente Vercingétorix et les Arvernes comme des traitres puisqu’ils ont au préalable soutenus Rome, avant de se retourner contre eux. Ne nous trompons pas, ce changement de camp s’est évidement opéré sous la pression des chefs gaulois. Non pas qu’ils le menacèrent, mais, en s’alliant ici ou là, les tribus de la celtique ne lui montraient-elles pas l’exemple à suivre ?
Et, non content de les soumettre, de prélever tributs et otages, Jules César, en usant de la politique de la terre brûlée, n’a-t’il pas poussé Vercingétorix à la révolte ? Assurément, nous pouvons poser la question qui fâche… Pourquoi diable avoir attendu autant de temps ? Réponse dans le second volume intitulé Vercingétorix.
Suite de l’entretien avec Vincent Pompetti.