Une chronique à lire sur : BD Trésor – BD : Lost Conquistadores T1 La bible au Trésor.
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Fils de France » Turcos, la Grande guerre comme vous ne l’avez jamais lue
Le jasmin et la boue. Le jasmin pour ces soldats français d’Algérie, les Turcos. La boue pour ce qu’ils sont venus endurer dans les tranchées du nord de la France. Tout simplement poignant.
Le récit de guerre n’est pas chose aisée. Difficile de demeurer digne, sans tomber dans le voyeurisme ou le dolorisme. Bref, de se cantonner à un objectif entre-deux. Cette bande dessinée y parvient pourtant, égalant, dans la justesse de la description, la fameuse 317e section du regretté Pierre Schoendoerffer, voire même l’Apocalypse Now de Francis Ford Coppola.
Ainsi, grâce au talent du dessinateur Batist Payen et à celui du scénariste Tarek, cette guerre civile européenne, dont l’issue sonna le glas de la civilisation du Vieux continent et des rêves de Mare Nostrum, est ici restituée, non point dans ses grandes heures, mais ses petits moments. Le mal du pays, la nostalgie des proches abandonnés, la peur, l’angoisse, la crainte de ne jamais revenir vivant de l’enfer ; et même si tel pouvait être le cas, dans quel état ? On y voit aussi la fraternité d’armes. Entre les Français de France et ceux du Maghreb, entre les catholiques et les musulmans, entre les uns qui croient au Ciel et les autres qui n’y croient pas. Tout cela est beau parce qu’humain. Tellement humain. Surhumain, parfois, vu le courage déployé par ces Français du lointain venus défendre une patrie tout aussi lointaine. Le moins qu’on puisse dire est que cette dernière ne les accabla pas toujours de reconnaissance : vingt ans après, un second conflit mondial dans lequel ils seraient à nouveau enrôlés et, à peine plus de dix ans plus tard, une autre guerre fratricide.
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Tarek à Rabat en juin 2013
Lost Conquistadores
Maurice Rajsfus
Maurice Rajsfus, auteur de Moussa et David et de Le petit Maurice dans la tourmente aux éditions Tartamudo… plus une bonne cinquantaine d’ouvrages chez divers autres éditeurs, sur 30 ans d’écriture.
Photo prise en juin 2007, au Carrefour Européen de l’image et du 9ème Art à Aubenas dirigé par le regretté Claude Moliterni (cofondateur du festival BD international, d’Angoulême). Moussa et David, a eu le prix du meilleur album de l’année.
Juan Maria Codoba et Vinz el Tabanas au salon BD de Mantes
Une interview à écouter : https://soundcloud.com/tartamudo-editions/interview-de-juan-maria-1