Archives du mot-clé Turcos

On en parle sur FranceNetInfos : Turcos

Dans la série : « On en parle sur FranceNetInfos», voici un style de BD que nous classerons dans celles recommandée à exploiter en milieu scolaire. Les Éditions Tartamudo en collaboration avec l’auteur aux multiples bds : Tarek et Batist le dessinateur, nous proposent « Turcos : Le jasmin et la boue » : un véritable hommage aux « poilus » mais plus encore, aux « alliés » venus d’ailleurs : les tirailleurs embarqués malgré eux dans cette première guerre mondiale qu’ils soient sénégalais, algériens, marocains…

La suite de la chronique : Turcos – Éditions Tartamudo

Expo/dédicace au Lavomatik à Paris

/ Tarek Ben Yakhlef Alias Tarek /

Mobilisation by Tarek

Lors du vernissage de l’expo collective « Maudite soit la guerre », j’ai dédicacé ma bande dessinée Turcos ainsi que mes autres titres. Une de mes toiles était exposé : elle s’intitule Mobilisation. Yarps, Jo di Bona, Mat Elbé, KristX et d’autres artistes exposaient également des œuvres sur le sujet de la Grande Guerre… Une belle soirée !

Tarek au LavomatikDuring the openingof thegroup show« Maudite soit la guerre »I havededicatedmycomic bookTurcosas well as myother titles.One of my paintingswas exhibited: itis calledmobilization.Yarps,JodiBona,MatElbé,KristXand other artistsalsoexposedartworkson the subjectof the Great WarA great night!

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Rencontres avec des auteurs de bande-dessinée sur la Première Guerre Mondiale – Lycée Ph. DELORME

Dans le cadre du centenaire de la guerre de 1914-1918, la médiathèque de l’Isle d’Abeau a proposé d’accompagner les enseignants du lycée et leurs élèves pour visiter l’exposition « Petites histoires de la Grande guerre » et rencontrer deux personnalités du monde de la BD : Tarek et Vincent Bailly.

Ce projet a été construit autour de la participation de nombreux scénaristes et dessinateurs de bande dessinée qui ont du créer un planche de dessin autour d’un objet emblématique de la Première Guerre mondiale.

L’article à lire : Rencontres avec des auteurs de bande-dessinée sur la Première Guerre Mondiale – Lycée Ph. DELORME.

Turcos : le jasmin et la boue | Médiathèques

Un tirailleur algérien dans la Grande Guerre.

Pendant la Première Guerre mondiale, plus de 125 000 indigènes musulmans d’Algérie sont envoyés en métropole ; c’est ainsi que le 11e Régiment des Tirailleurs Algériens participe à toutes les grandes offensives, de la Marne en septembre 1914 à celles de 1918.

L’histoire de ces hommes a commencé à être connue en France grâce au film « Indigènes » de Rachid Bouchareb.

Cette bande dessinée a pour narrateur Mourad Ben Slimane, un rescapé, qui est de retour dans son village, près de Constantine. Il boite légèrement et porte encore un pansement au bras. Dans sa poche, il garde un mouchoir renfermant du jasmin séché que lui avait offert son ami Alouache pour lui porter chance lorsqu’ils sont arrivés en France.

Il raconte, par bribes et sans ordre chronologique, des épisodes de cette guerre aux différentes personnes qu’il rencontre. Il aborde surtout les détails de la vie de tous les jours sur le front : l’amitié, la souffrance, la peur,…
Basé sur le parcours de l’arrière-grand-père et de l’arrière-grand-oncle de Kamel Mouellef, le scénario de Tarek est très bien documenté et atteint son but pédagogique d’autant plus qu’il est complété par un dossier documentaire et une importante iconographie, qui en permettent l’accès aux plus jeunes, en fin d’ouvrage.
Batist Payen, le dessinateur, accompagne ce texte avec sobriété et pudeur : le décor aux couleurs pastel rapproche le lecteur des deux personnages et de ceux qu’ils rencontrent au fil du temps et des batailles, sans pathos ni sentimentalisme.
Malgré ses imperfections –en effet, elle a les limites de ses ambitions : très pédagogique et accessible, elle manque parfois de souffle et d’envergure-, une bande dessinée à lire absolument pour découvrir ces troupes engagées dans le charnier de la Première Guerre mondiale encore mal connues du grand public. Une œuvre de mémoire introduite fort justement sur un questionnement de cette notion de mémoire par Yasmina Khadra.

Source : Turcos : le jasmin et la boue | Médiathèques.

Yasmina Khadra : « L’Algérie est à la veille d’une insurrection »

L’écrivain algérien francophone Yasmina Khadra était candidat contre Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle, mais les menaces et les embûches ne lui ont pas permis de poursuivre son parcours. Début février, alors qu’il sillonnait son pays, il avait reçu « Marianne » pour raconter sa patrie et son périple. En ce jour d’élection où chacun retient son souffle, le diagnostic dressé par le romancier algérien le plus lu au monde qui est aussi l’ex-commandant de la lutte anti-terroriste dans l’Oranie, est plus que jamais d’actualité.

Yasmina Khadra

Marianne : Qu’est-ce qui vous pousse à briguer la présidence de l’Algérie?
Yasmina Khadra : L’écrivain ne doit pas occulter l’être et le citoyen. D’abord, depuis très longtemps, il m’était insupportable de voir mon pays aller à la dérive. Il n’y a aucune raison pour que l’Algérie échoue : elle a tout le potentiel nécessaire pour devenir une nation sereine, ambitieuse, prospère. Ensuite, quand on sort indemne d’une guerre — notre guerre contre l’intégrisme entre 1991 et 1999 —, on culpabilise. Depuis que j’ai quitté l’armée, j’ai toujours voulu légitimer ma survie. Je me suis donné comme mission de ne jamais oublier ceux qui sont morts, d’être digne de leur avoir survécu. Enfin, je pense qu’un pays sans culture est un pays livré à l’animalité et au chaos. Il est donc logique en tant qu’intellectuel de me lancer dans ce combat pour le guérir.

L’islamisme a été vaincu militairement en Algérie, mais l’islamisme sociétal et comportemental semble l’emporter. Comment vaincre cet ennemi qui s’appelle l’obscurantisme ?
A l’origine de cette dérive, il y a la chosification de la jeunesse, l’absence de tout projet de société, la démolition du rêve. Autant d’ingrédients à identifier et à détruire. Pour couper l’herbe sous le pied de l’intégrisme, il faut redonner de l’espoir aux Algériens, leur prouver que le paradis est au bout de la main d’un homme, pas au bout de sa vie. Je reviens d’un périple de 10 000 km à travers le pays. J’ai vu la démission, le renoncement. L’Algérie est plongée dans une convalescence interminable. Les gens sont encore traumatisés par la décennie noire, laminés. Paradoxalement, c’est chez les intellectuels, les notables, que le renoncement est le plus ancré. Le petit peuple, lui, attend encore quelque chose mais il ne sait plus quoi.

La suite de l’interview : Yasmina Khadra : « L’Algérie est à la veille d’une insurrection »

Propos recueillis par Martine Gozlan pour le magazine Marianne